Odile Duvaux reçoit ses visiteurs dans son bureau avec vue imprenable sur la très nantaise fontaine de la place Royale. Très vite, néanmoins, on comprend qu’elle ne doit pas prendre souvent le temps de contempler les allers et venues des passants…
Habituée à aller à l’essentiel, elle commence par dérouler un CV aussi impressionnant qu’éclectique, comme elle a dû le faire des dizaines de fois devant des investisseurs. Pour autant, invitée à revenir sur certaines étapes vite esquissées de son parcours, elle se prête de bonne grâce à l’exercice, accordant ainsi un temps que l’on comprend précieux.
Premier arrêt sur image, à Pontoise, où elle a grandi. Son enfance, Odile Duvaux la qualifie de « normale », entre un père travaillant dans le conseil, une mère professeur d’espagnol et deux frères. Elle évoque un contexte familial de « stimulation intellectuelle ». Douée pour les études – « ça se faisait tout seul », observe-t-elle – la jeune Odile ne passe pour autant pas son temps le nez dans les livres. « Fondamentalement active » de par son caractère et son éducation, elle multiplie les activités sportives, en particulier la natation qu’elle pratique en compétition, ou encore le tennis. À la maison, les jeux de société font aussi partie du quotidien. « Je n’étais pas très bonne joueuse, j’ai toujours aimé gagner », reconnaît-elle. Pour elle, incontestablement, la pratique des jeux et du sport s’est révélée essentielle dans l’apprentissage d’une résilience qu’elle a depuis appris à tester. Et aussi pour connaître ses limites.
Parmi les expériences structurantes de son enfance, Odile Duvaux mentionne aussi le scoutisme, « une école de vie fondée sur la nature, le jeu et la relation ». Les valeurs d’altruisme, de protection du plus faible par le plus fort, portées par le mouvement, résonnent en elle.
BOULIMIQUE D’EXPÉRIENCES ET DE CHALLENGES

Odile Duvaux © Benjamin Lachenal
Son bac en poche à l’âge de seize ans et demi, Odile mène de front médecine et Normale Sup dont elle s…