Liberté d’expression : le barreau de Nantes ouvre le débat

Pour sa cinquième édition, le barreau de Nantes place la liberté d’expression au cœur d’une journée d’échanges particulièrement dense. Coorganisé avec la faculté de droit de l’université de Nantes, l’événement s’inscrit désormais comme un rendez-vous incontournable du paysage juridique local. Et le choix du lieu n’a rien d’anodin : difficile d’imaginer décor plus légitime qu’un campus où se confrontent chaque jour idées, recherches et controverses.

La matinée déroulera les repères indispensables, avec d’abord un retour historique sur la construction de cette liberté fondamentale. S’ouvrira ensuite un large panorama comparatif : avocats nantais, turcs, américains ou afghans confronteront leurs expériences, avant un focus sur les agents publics et les contraintes qui pèsent sur leur expression professionnelle. Cette diversité de voix offre d’emblée une mise en perspective internationale, fidèle à l’ADN des Journées.

L’après-midi fera monter l’intensité du débat. Après une réflexion sur les abus et les nouveaux usages de la liberté d’expression, la table ronde la plus attendue rassemblera Reza Moradi, journaliste iranien, et Pierre Haski, journaliste français, président de Reporters sans frontières. Chroniqueur géopolitique à la Matinale de France Inter et au Nouvel Obs, Pierre Haski apportera un éclairage précieux sur les pressions qui s’exercent aujourd’hui sur l’information. Face à lui, le témoignage de Reza Moradi rappellera la réalité des risques encourus dans les pays où la liberté de la presse reste un combat quotidien.

Ce dialogue ouvrira la voie à un dernier temps d’analyse, consacré cette fois aux défis du numérique. Entre opportunités nouvelles et dérives amplifiées, juristes et praticiens tenteront d’y tracer des lignes de vigilance et de responsabilité.

Depuis 2021, les Journées internationales ont exploré des thèmes aussi variés que le secret professionnel, les mobilités internationales ou l’immobilier à l’étranger. Cette cinquième édition confirme leur vocation, offrir un espace où se croisent les pratiques, les cultures juridiques et les enjeux contemporains d’un droit en mouvement.