« Le mix énergétique, levier essentiel de la souveraineté énergétique ». C’est sur ce thème que s’est ouverte la dernière matinée d’échanges et d’informations proposée par le Club Industrie Pays de Loire, le 16 octobre dernier à Cholet (Maine-et-Loire). L’occasion de faire le point sur le contexte actuel des marchés de l’énergie (électricité, gaz, hydrogène vert, etc.) et sur les perspectives attendues alors que l’avenir est enceint d’incertitude. Car si les prix de l’électricité ont retrouvé leur niveau de 2019, les prix du gaz sont redevenus cohérents et la gestion des stocks est maîtrisée, il n’est pas certain que la situation géopolitique ne ravive pas les inquiétudes des acteurs économiques.
Comment la demande en électricité et en gaz va-t-elle évoluer en Europe ? Quels choix fera la Chine en matière d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) ? Voici quelques-unes des questions qui peuvent les préoccuper. Dans ce contexte, le développement d’un mix énergétique diversifié ouvre donc la voie à un avenir plus compétitif et écologique pour l’industrie. « C’est la seule vraie solution de bon sens qui ne mette pas en difficulté la rentabilité des entreprises », est d’avis Charles Cabit, directeur industrie chez GRDF Centre Ouest. De son côté, Laurent Cornibert, responsable développement Bretagne-Pays de la Loire chez Natran, s’est lui voulu rassurant sur le scénario à venir, promettant un hiver 2025-2026 serein. « Nos infrastructures sont résilientes à beaucoup de crises et les niveaux de stockage sont proches des plus hauts historiques. »
Lors de cette matinée, pas moins de sept rendez-vous thématiques étaient au programme. Les industriels présents se sont notamment penchés sur les stratégies d’achat à adopter. L’occasion aussi de parler décarbonation dans l’industrie (notamment dans le domaine du transport) et efficacité énergétique en la présence d’entreprises régionales. Parmi elles, figuraient entre autres Labeyrie Fine Foods qui a installé sur son site de Saint-Aignan de Grand Lieu une chaudière à gaz couplée à un système de récupération de la chaleur fatale. L’usine aurait ainsi réduit ses émissions de gaz à effet de serre d’environ 20 %, diminuer sa consommation d’électricité de 10 % et celle de gaz de 11 %. Un exemple qui avait de quoi inspirer la cinquantaine de participants présents lors de cet événement.