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Voyage au long cours pour le tablier du futur pont Anne-de-Bretagne

La charpente métallique du tablier du futur pont Anne-de-Bretagne a quitté l’Italie pour rejoindre Nantes par la mer, durant un voyage de quatre semaines.

Le tablier du futur pont Anne-de-Bretagne sur sa barge au départ de Monfalcone en Italie.

Le tablier du futur pont Anne-de-Bretagne sur sa barge au départ de Monfalcone en Italie. GAEL ARNAUD

L’entreprise italienne Cimolai, l’une des plus importantes au monde spécialisée dans la conception, la construction et l’installation de très grosses structures métalliques, a rempli son contrat en fabriquant le tablier de 150 m de long, 42 m de large et 25 m de haut, pour un poids de 3 100 tonnes, qui doit permettre le doublement du pont Anne-de-Bretagne. Désormais, place au transport et à la navigation entre Monfalcone au nord de la mer Adriatique, à l’est de l’Italie et l’estuaire de la Loire. Le voyage est estimé à quatre semaines, mais pourrait être plus long, compte tenu des éventuelles dépressions automnales en Atlantique. Cette structure métallique monumentale est équipée d’un haubanage provisoire qui assure la rigidité de l’ensemble pendant le transport. Une fois le tablier installé sur ses appuis entre le quai de la Fosse et l’île de Nantes, les haubans provisoires seront progressivement démontés pendant les deux mois de la réalisation de la dalle en béton.

Remontée de la Loire

« Après avoir traversé la Méditerranée, contourné la péninsule ibérique et longé les côtes atlantiques françaises, le tablier du pont Anne-de-Bretagne remontera la Loire depuis Saint-Nazaire jusqu’au port de Cheviré, avant d’atteindre le cœur de la métropole. Son arrivée à Nantes est estimée entre la troisième semaine de novembre et la première semaine de décembre » précise Nantes Métropole. La remontée de la Loire, avec la marée, est estimée à huit heures et entre huit et dix jours de préparation seront nécessaires à quai, à Cheviré. À marée haute, la barge transportant le tablier rejoindra le bras de la Madeleine pour s’accrocher au pont existant. La dernière étape du voyage consistera à poser le tablier sur les piles et culées du futur pont.


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