Œuvres en résonance au Frac des Pays de la Loire

Pour ses vingt-cinq ans, le Frac des Pays de la Loire réunit œuvres anciennes et créations récentes dans l'exposition « Tempus fugit » qui fait dialoguer le temps, l'espace et l'énergie.

Le temps fuit, mais l’art, lui, reste. Pour les vingt-cinq ans de sa création, le Fonds régional pour l’art contemporain (Frac) des Pays de la Loire articule, jusqu’au 4 janvier, une exposition autour d’œuvres créées ou acquises à un quart de siècle d’intervalle. Tempus fugit fait ainsi dialoguer une vingtaine de réalisations artistiques récemment créées pour le Frac ou ressorties pour l’occasion des collections de l’établissement.

Ces productions ont été choisies parce qu’elles entraient en résonance avec le bâtiment du Frac. L’idée d’énergie, d’espace et de temps qui s’en dégage rend ainsi hommage au travail de Jean-Claude Pondevie, architecte de l’édifice, inauguré à Carquefou en 2000 et connu pour être le premier Frac « de seconde génération ». Le Frac des Pays de la Loire est en effet le premier du réseau à avoir bénéficié d’une architecture spécialement pensée pour servir les fonctions premières de l’institution, à savoir conserver, restaurer et diffuser les œuvres acquises dans le but de décentraliser l’accès à l’art contemporain.

Ouverte du mercredi au dimanche de 14 h à 18 h, et accessible gratuitement, l’exposition promet une immersion dans un parcours composite et cosmopolite. Originaires du Mans, de Niort, Bratislava, Berlin, Zurich, Strasbourg, Saïda (Algérie), d’Istanbul, Utena (Lituanie)… les artistes exposés offrent un large spectre d’inspiration et de techniques. Les peintures de Thomas Huber (Baugrube, 2000) et de Kistern Mosher (Then, breathe, your body, 2024) et les installations de Martin Vongrej (Consciousness into Alphabet, 2010-2024) et de Dominique Gonzalez-Foester (Extrait du Cabinet blanc, 1991) affectent des lignes de fuite qui font écho au bâtiment. La réflexion sur l’espace est aussi incarnée par l’installation centrale de Jean-Pascal Flavien, Free Jail (2025), vaste pièce aux murs roses et transparents, aux allures de cellule ouverte sur le monde. L’énergie, on la trouve dans le papier peint du collectif Slavs and Tatars (Self-Help, 2025) mais aussi dans Le défilé des siècles en fluo (2000-2014) de Sarkis, une collection de costumes d’enfants fluo créée à l’occasion de l’inauguration du Frac. Une façon de célébrer un art à la vitalité toujours renouvelée.