Stéphane Benmimoune, le président du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire, a profité de l’audience solennelle du 25 septembre pour présenter officiellement les nouveaux magistrats, fonctionnaires et contractuels ayant récemment intégré la juridiction.
Trois magistrates ont enrichi les rangs du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire depuis le 1er septembre. Ancienne juge au tribunal judiciaire de Nantes, Claire Pian est nommée vice-présidente en charge des fonctions de juge des contentieux de la protection.
Précédemment vice-présidente chargée de l’instruction au tribunal judiciaire de Montpellier, Sandrine Royant est nommée procureure adjointe. Auparavant juge au tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion, Myriam Corret devient quant à elle vice-procureure.
Jusque-là substitut du procureur de la République près du tribunal judiciaire de Nantes, Lucia Argibay a également été fraîchement installée dans ses fonctions de vice-présidente du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire le 1er septembre. Mais bénéficiant d’une décharge de service à 100 %, elle n’exercera aucune fonction juridictionnelle dans l’immédiat.
Trois nouveaux greffiers ont par ailleurs été nommés au sein de la juridiction nazairienne : Aurore Giroux, Aude Leclere et Stephen Mouthenot. Morgane Plumer devient quant à elle attachée de justice au parquet, tout comme Arthur Bénazéra Lecacheur.
Les nouveaux greffiers (de g. à dr.) : Aurore Giroux, Aude Leclere et Stephen Mouthenot. NLP – IJ
Le président du tribunal judiciaire dénonce un manque de moyens
Stéphane Benmimoune, président du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire, a également profité de l’audience solennelle du 25 septembre 2025 pour dénoncer un manque de moyens humains : « Le tribunal n’a pas à ce jour bénéficié d’une création de poste. »
Autre élément compliquant la situation : « Notre équipe de magistrats à titre temporaire se trouve réduite comme une peau de chagrin. » Un contexte qui n’est pas sans incidence sur l’organisation du service : « Certaines audiences civiles et pénales ayant dû de nouveau être gelées jusqu’à la fin de l’année. »
Par conséquent, le tribunal doit revoir en permanence son organisation, « ce qui paralyse toute anticipation et insécurise tous les acteurs ». Stéphane Benmimoune a néanmoins conclu sur une note d’optimisme : « Si la perspective de voir arriver trois nouveaux collègues d’ici 2027 s’éloigne, la création de 650 postes supplémentaires semble toujours d’actualité. Nous pouvons donc espérer bénéficier d’une petite partie de ces renforts. Reste à savoir quand. »
À l’heure où l’État de droit est interrogé, « il est de notre devoir de restaurer la confiance en notre institution, et ce, en démontrant notre capacité à protéger les droits et libertés de chacun, ce qui exige de disposer des moyens nécessaires », a-t-il ajouté.
