En tant que chef d’entreprise, le choix de la rémunération n’est pas qu’une simple question administrative, mais un levier stratégique qui impacte la pérennité financière de l’activité, la situation fiscale personnelle ainsi que la protection sociale à court ou long terme.
Le premier arbitrage concerne le choix entre les différents régimes sociaux. Par nature, la forme juridique de la SAS (société par actions simplifiée) confère à son dirigeant (président ou directeur général) un statut d’assimilé salarié relevant du régime général. À l’inverse, dans une SARL (société à responsabilité limitée), le gérant majoritaire relève du régime des travailleurs non salariés (TNS) et est affilié à la Sécurité sociale des indépendants (SSI).
L’écart de charges sociales entre ces deux statuts est loin d’être négligeable et conditionne directement le coût global de la rémunération. Pour un dirigeant assimilé salarié, ce coût représente environ 72 % de plus que le salaire net avant impôt sur le revenu (soit 1 720 euros pour 1 000 euros net perçus), contre 41 à 46 % pour un travailleur non salarié (soit 1 410 euros à 1 460 euros pour 1 000 euros nets). Concrètement, hors protection sociale complémentaire (mutuelle et prévoyance), une rémunération nette annuelle de 60 000 euros avant impôt coûtera environ 103 000 euros à l’entreprise en statut assimilé salarié contre un peu plus de 87 000 euros en statut T…