« La rue, c’est une certaine liberté », indique Raymond Depardon, appareil photo à la main, un brin nostalgique, lors de la visite de son exposition aux Champs Libres à Rennes. Dans les allées de l’exposition, partout, des regards saisissants fixant l’objectif, des postures marquées… « L’idée, c’était de faire des photos sans avoir l’air de faire des photos, il fallait aller vite », évoque l’artiste, se remémorant, comme si c’était hier, ses passages en Algérie, ce pays avec lequel il garde des liens étroits, livrant au passage quelques anecdotes.
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Quatre parcours sur deux années
L’exposition, comptant quatre-vingt-une photographies de l’artiste, est divisée en quatre parcours. « Alger 1961 », année pendant laquelle le principe de l’autodétermination de l’Algérie, soumis à référendum en Algérie et en France, est voté par une majorité de Français, ouvrant ainsi la voie à l’indépendance du pays. « Oranie 1961 » : pendant les négociations d’Évian, le gouvernement français invite la presse étrangère à un voyage en Oranie, dans l’ouest algérien. Il s’agit de lui faire visiter un village de regroupement, Magra, dénommé « Village de France », dans le domaine d’Oued El Kheir. « Négociation des accords d’Évian, 1961 » : les pourparlers entre la France et le Front de libération nati…