Sur bien des plans, les marqueurs sont plus à l’orangé-rouge qu’au vert pimpant. L’entrepreneure Emmanuelle Duez a dressé quelques constats : un taux de mortalité entrepreneuriale en hausse, 35 % des actifs qui veulent changer d’entreprise d’ici deux ans, 24 % des Français qui considéraient en 2022 leur travail important, contre 60 % en 1990… Mais la fondatrice et dirigeante du cabinet de conseil The Boson Project demeure positive, assenant au public par visioconférence : « Oui, il faut se battre quand on est entrepreneur. Pour son équipe, pour ses clients, pour son pays, pour la société, pour être libre de ses idées et de ses risques. » Et de mettre en lumière les trois défis de notre époque permettant, selon elle, de faire face à ce contexte de permacrise[1] : « Être utile au service de la vie et entreprendre pour de l’essentiel ; être autrement, par une transformation de nous-mêmes, mais sans changer de colonne vertébrale ; réaliser que nos sociétés dirigées ou fondées sont les derniers lieux où l’on peut faire société ».
« Embarquer les équipes avec nous »
Ce qui vaut dans une PME de trente personnes comme celle que dirige Emmanuelle Duez, vaut pour un grand groupe. Olivier Payen, président de Samsic Facility (85 000 collaborateurs, 2 Mds€ de CA), confirme la donne : « Une grande mutation s’opère et le rapport au travail est complètement différent…