Alors que les ravages de la tempête Xynthia ont marqué au fer rouge la Vendée (47 morts) et causé 2,5 milliards d’euros de dégâts, le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) sur la gestion du trait de côte en Pays de Loire n’est pas rassurant. Rendu public le 28 mai dernier à Nantes, il démontre qu’en cas de tempête, le trait de côte pourrait reculer de 30 mètres, voire plus dans certaines communes. Par conséquent, plus de 1 000 bâtiments — 821 en dur avec fondations et 202 légers — sont directement menacés dans le siècle à venir par la montée des eaux sur les 400 kilomètres de littoral ligérien. Un chiffre largement sous-estimé selon Luc Héritier, président de la CRC : « Il s’agit d’une évaluation optimiste, car le rapport ne prend pas en compte le changement climatique et la perspective de montée des eaux d’environ un mètre envisagée par le scénario médian du GIEC d’ici 100 ans. »
Dans son rapport, la CRC pointe également du doigt l’importance de finaliser les stratégies locales pour améliorer la gestion du trait de côte. « Dans les Pays de la Loire, il n’y a pas de document de stratégie régionale alors que ça existe en Nouvelle-Aquitaine », poursuit Luc Héritier. « Si la loi impose pourtant l’élaboration de ces stratégies, on constate aujourd’hui que seules trois intercommunalités se sont emparées du sujet : Cap Atlantique, Vendée-Grand-Littoral et Pornic Agglo Pays de Retz. »

En Loire-Atlantique, le risque d’érosion côtière concerne par…