À Ancenis, siège du géant de la manutention, le vent souffle fort mais Manitou tient bon. L’inventeur du premier chariot élévateur tout terrain réalise un chiffre d’affaires de 568 millions d’euros au troisième trimestre 2025, en recul de 4 % sur un an. Une baisse contrebalancée par les prises de commandes, qui bondissent de 70 % sur la même période : 429 contre 252 millions d’euros un an plus tôt.
Sur les neuf premiers mois de 2025, Manitou Group enregistre un chiffre d’affaires de 1,84 milliard d’euros, en baisse de 8 % par rapport à 2024. « Cette baisse est moins importante que celle du secteur grâce à l’augmentation de nos parts de marché », rassure le directeur général, Michel Denis.
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Néanmoins, le groupe doit composer avec un environnement géopolitique tendu, marqué par la hausse des droits de douane entre les États-Unis et l’Europe. Une situation qui a pénalisé le groupe ancenien en Amérique, où les ventes ont chuté de 23 % sur le trimestre. À l’inverse, l’Europe reste solide, portée par une activité stable au sud et en légère progression au nord (+ 2 %). La région Asie Pacifique et Afrique Moyen-Orient affiche même une croissance de 8 %.
Malgré ces vents contraires, Manitou conserve une visibilité confortable grâce à un carnet de commandes d’un milliard d’euros, équivalant à près de six mois d’activité. De quoi « confirmer la solidité des fondamentaux du groupe », précise son directeur général. Le groupe de 6 000 collaborateurs a réalisé 2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024. Consciente du ralentissement mondial, la direction a donc revu ses prévisions de chiffre d’affaires 2025 à la baisse : « Nous anticipons un recul de l’ordre de 4 % par rapport à 2024, avec un taux de résultat opérationnel courant 2025 de 5,3 % du chiffre d’affaires. »