Pourquoi avoir accepté cette conférence pour la CRCC ?
Même si j’ai été très surpris, j’ai adoré l’ouverture d’esprit dont la CRCC a fait preuve en me sollicitant. J’ai accepté car j’étais convaincu que cela serait enrichissant. Ce n’était pas ma première intervention du genre : j’en ai assuré pour le syndicat de la restauration, du bâtiment, mais aussi des business clubs. J’apprécie l’exercice car il me permet de rencontrer des experts de différents milieux et d’apprendre à leur contact. Lorsque je revis les moments clés de l’affaire, c’est parfois un peu compliqué pour moi. Néanmoins, il y a quelque chose de cathartique à me livrer. Car tout ce que j’expurge ne reste pas en moi.
Quel message avez-vous souhaité faire passer à ces professionnels du contrôle et de la régulation ?
J’ai souhaité insister sur l’importance de l’humain dans la vie de tous les jours et au travail. Sur le plan technique, je n’avais pas de leçons ou conseils à leur apporter car je suis retiré des marchés financiers depuis des années. Je n’ai donc plus aucune légitimité à m’exprimer sur le sujet.
Avec le recul, comment décririez-vous l’état d’esprit dans lequel vous étiez au moment des faits qu’on vous a reprochés ?
J’étais simplement dans une logique de performance. À aucun moment, je n’ai eu le sentiment d’être dans l’illégalité car mes chefs validaient toutes mes opérations. Aujourd’hui, je reconnais avoir une forme de responsabilit…