Pour la quatrième année consécutive, la Ville de Nantes a organisé une réception en l’honneur des nouveaux commerçants de la commune. Cent quarante-cinq d’entre eux ont répondu à l’invitation de Johanna Rolland, maire et présidente de la Métropole. Au total, 390 commerces ont été officiellement recensés sur un an par la Chambre de commerce et d’industrie. Des installations un peu plus nombreuses qu’en 2024, mais en retrait par rapport à 2023, dans un contexte où le taux de vacance des pas-de-porte — l’un des plus bas des grandes villes françaises — est passé de 6,1 % à 6,3 % au dernier trimestre.
La Ville de Nantes a récemment lancé un programme de soutien à l’installation dans les locaux vacants, proposant notamment une aide aux loyers. « Les premiers dossiers aboutissent et, parallèlement, nous avons mené tout l’été des opérations rues propres », souligne Gildas Salaün, adjoint au maire en charge du commerce et du centre-ville. L’élu observe la lente progression du secteur de la restauration et rappelle que Nantes se distingue par la forte présence de commerces indépendants, qui représentent environ deux tiers des boutiques. Il met aussi en avant l’installation de nouveaux concepts, comme la première boutique en France de l’enseigne néerlandaise « Dille & Kamille », spécialisée dans les produits pour la maison et le jardin (2, rue Boileau), ou encore l’ouverture en septembre rue Contrescarpe du « Musée de l’Illusion », concept de loisirs déjà présent dans vingt-huit pays.
« Le commerce de proximité, élément de fierté et d’identité »
« Nous avons la chance de conserver une des villes les plus dynamiques de notre pays avec 3 000 nouveaux habitants chaque année. Le rapport au commerce de proximité est l’un des éléments de fierté et d’identité partagée pour notre ville, nous y sommes donc très attachés », assure Johanna Rolland. Et d’ajouter : « Notre travail, élu et équipe municipale, est de proposer, imaginer, construire une ville favorable à cet enjeu stratégique qu’est le commerce. Ce sont aussi les questions de propreté. Et quand des sujets sont mis sur la table, comme celui du marché de Talensac, nous cherchons des réponses avec celles et ceux qui se préoccupent de l’intérêt général. »
Sur la question des mobilités, la maire a évoqué les investissements dans les transports en commun et les impacts des travaux, qui peuvent apporter « une complexité » pour certains commerçants. « Si l’on veut que notre ville continue d’être dynamique et qualitative, il faut en prendre soin et ne pas avoir de position défensive ou de repli. »
Elle a enfin présenté les grandes lignes du nouveau plan commerce, qui comprend plusieurs dispositifs : élargissement de la période des terrasses estivales, mise à disposition d’un nouvel outil pour les commerçants avec la charte devanture et enseigne. Celle-ci propose une synthèse illustrée des règlements en vigueur, assortie de préconisations en matière d’agencement, de matériaux et de couleurs, afin de « valoriser, moderniser et renforcer l’attractivité des rez-de-chaussée commerciaux, tout en affirmant l’identité et le patrimoine du centre-ville ».
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