Travailler beaucoup d’abord, sans jamais compter ses heures. Diversifier sur toutes les coutures, être agile ensuite, toujours avec bon sens et pragmatisme. « Il faut être là où sont les clients et avoir plusieurs cordes à son arc pour faire face aux aléas », résume avec philosophie Nicolas Pasquier, dirigeant et fondateur de La Savonnerie des Collines. Une stratégie d’une simplicité déconcertante, mais efficace dans un secteur ultra-concurrentiel. Quinze ans après sa création, la PME de dix salariés installée au cœur du Bocage vendéen, près des Herbiers, revendique un chiffre d’affaires d’un million d’euros, distribue ses produits dans plus de 250 points de vente, et reçoit chaque saison 6 000 visiteurs dans son atelier.
Tout a commencé dans un petit garage de 30m2 en 2010. Magasinier d’un supermarché des Deux-Sèvres depuis vingt ans, Nicolas Pasquier décide de changer d’horizon. Son choix est initialement guidé par des soucis de santé, aussi par l’envie de se reconnecter à quelque chose de plus naturel et écologique. L’idée de proposer des balades à dos d’ânes dans la région, et d’avoir son propre élevage, le séduit. Sans plus attendre, il part se former dans le Lot.
« Une petite boutique sympa »
Lors de ce séjour, il découvre, posés sur un présentoir, des savons au lait d’ânesse. Il s’intéresse de plus près au sujet et se rend rapidement compte que cette activité a un avantage par rapport aux promenades touristiques : elle peut s’exercer toute l’année. « Je suis alors parti à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) pour suivre une formation de savonnier. À mon retour, j’ai transformé mon garage en atelier, de façon à en faire une petite b…