Quel bilan dressez-vous de la conférence des Nations unies sur l’Océan qui s’est tenue à Nice mi-juin ?
Elle a marqué une étape utile, mais encore très incomplète. Utile, car elle a placé l’Océan au cœur des discussions internationales et mis en avant le lien entre Océan, climat et biodiversité. On a senti une volonté des scientifiques de poser des bases solides. Et beaucoup de coalitions ont été réactivées, ce qui est précieux. Mais derrière les grands discours, il reste énormément de flou : qui fait quoi ? avec quels moyens ? et surtout quand ? On a entendu de belles promesses, mais peu de mécanismes concrets de mise en œuvre. Et encore moins de contrôle.
Le cap fixé par la France à l’issue de la conférence est-il suffisant pour mieux protéger l’Océan ?
La France a réaffirmé des engagements : plus d’aires marines protégées, soutien à la ratification de l’accord sur la diversité biologique marine, ambition de lutter contre la pollution plastique. Sur le papier, c’est cohérent et ambitieux. Mais toujours pas à la hauteur des enjeux et de l’urgence. Il y a donc un cap qui va dans le bon sens, mais reste largement à concrétiser.
Le vrai sujet, c…
