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Malàkio choisit Bouguenais pour recycler ses coquilles

Le recyclage a le vent en poupe et Hugo Kermarrec et Morgan Guyader l’ont bien compris. Après des études en commerce international pour l’un et de design pour l’autre, les deux amis bretons, 24 et 25 ans, ont créé en septembre 2020 Malàkio, qui signifie coquillages en grec.

Malàkio

Conçues à partir de coquilles broyées,les créations de Malàkio jouent la carte de l’écoconception en étant réalisées avec un liant 100 % minéral. © Malàkio

Le recyclage a le vent en poupe et Hugo Kermarrec et Morgan Guyader l’ont bien compris. Après des études en commerce international pour l’un et de design pour l’autre, les deux amis bretons, 24 et 25 ans, ont créé en septembre 2020 Malàkio, qui signifie coquillages en grec. Il s’agit en réalité d’une start-up engagée sur le secteur du recyclage des coquilles, offrant une deuxième vie aux huîtres, moules et autres coquilles Saint-Jacques en les transformant en objets d’art de la table. « Nous avons eu cette idée car Morgan avait travaillé plusieurs mois avec son beau-frère, ostréiculteur à Noirmoutier. Il avait remarqué que les coquilles d’huîtres finissaient majoritairement à la poubelle car leur recyclage représente un coût supplémentaire élevé pour les ostréiculteurs et les restaurateurs. Quand on a découvert qu’il y avait 135 000 tonnes de coquilles jetées chaque année en France, on s’est dit qu’il y avait un truc à faire », se souvient Hugo.

Après avoir broyé ses premières coquilles à Dirinon dans le Finistère, tout s’est accéléré pour Malàkio. En septembre dernier, l’entreprise a déménagé à Bouguenais. « Notre local était devenu trop exigu et nous avons cherché à pousser les murs. L’agence Nantes Saint-Nazaire développement nous a proposé de visiter divers locaux à Nantes Métropole et on est tombés sous le charme du campus artisanal de Bouguenais. Nous avons été séduits par la surface du local, les services proposés sur le campus (cuisine, sanitaires…), l’emplacement et le loyer relativement modéré. Et c’est aussi bien sûr pour le dynamisme de l’écosystème du design nantais. » Depuis leur emménagement, les deux jeunes entrepreneurs ont recruté deux personnes et noué des contacts intéressants : « Ça a permis d’accélérer les choses. Nous avons désormais plusieurs clients sur la métropole, mais aussi des institutions qui veulent nous aider à nous développer sur le bassin nantais. Globalement, il y a un réel attrait local pour notre projet et c’est hyper motivant. » Alors forcément, les deux amis passionnés par l’océan et sa protection ne comptent pas s’arrêter là : « On envisage de recruter des artisans qualifiés pour travailler sur des projets à plus grosse envergure. Ce sera également un moyen de diversifier notre offre de produits, notamment via la création d’une gamme de mobilier, bien évidemment toujours à partir de nos coquilles. Nous venons de lancer un tabouret, qui est la première pierre de cette gamme qui verra le jour cette année. »

Malàkio travaille également à la création d’un partenariat basé sur l’économie circulaire, « où les restaurateurs locaux nous donneraient leurs déchets côtiers et recevraient en contrepartie des pièces en coquillages recyclés pour décorer leurs établissements ». Un moyen concret pour les deux amis d’avancer sur leur projet à long terme qui est de « créer une filière nationale de recyclage de déchets coquillés basée sur des partenariats locaux pour limiter au maximum notre impact ».

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